Nature et Environnement

Les chenilles processionnaires : un danger à ne pas sous-estimer

Les chenilles processionnaires représentent une menace pour la santé humaine et animale en raison de leurs poils urticants. Ces derniers peuvent provoquer des irritations cutanées, des inflammations oculaires ainsi que des troubles respiratoires. Il est donc primordial de rester vigilant et d’éviter tout contact avec ces insectes, leurs nids et les zones infestées.

Responsabilité des propriétaires et méthodes de prévention

Les propriétaires de terrains arborés doivent prendre des mesures préventives afin de limiter la prolifération des chenilles processionnaires. L’installation de pièges sur les troncs avant leur descente en procession est l’une des solutions les plus efficaces. Il est fortement déconseillé de s’approcher des chenilles, car elles sont particulièrement urticantes pour l’homme et représentent un réel danger pour les chiens, pouvant leur être fatal.

Prudence pour les promeneurs

Les promeneurs, notamment ceux qui fréquentent les zones boisées comme le Domaine de Thénières ou Boisy, doivent faire preuve de prudence, tous les arbres ne pouvant pas être équipés de pièges.

Identification des chenilles processionnaires

La chenille processionnaire du pin est la larve d’un papillon de nuit appelé Thaumetopoea pityocampa. La femelle pond ses œufs sur les pins et les cèdres, formant des amas contenant entre 150 et 320 œufs. Environ six semaines plus tard, les larves éclosent et commencent à se déplacer en file indienne.

Ces chenilles, d’environ 4 cm de long, ont une teinte brune marquée de taches orangées et sont recouvertes de poils urticants qui peuvent déclencher des réactions allergiques chez les humains et les animaux.

Il est essentiel de ne pas les confondre avec la processionnaire du chêne, bien que leur mode de déplacement soit similaire. La première cible les pins, les cèdres et certains sapins, tandis que la seconde se développe exclusivement sur les chênes caducs. Leur cycle de vie diffère également : la chenille processionnaire du pin se développe durant l’hiver, alors que celle du chêne évolue au printemps et en été.

Symptômes en cas d’exposition

Le contact avec les poils urticants peut engendrer :

Des démangeaisons accompagnées d’éruptions cutanées,

Une conjonctivite en cas de contact avec les yeux,

Des irritations respiratoires si les poils sont inhalés,

Une inflammation des muqueuses en cas d’ingestion.

Traitement des réactions allergiques

En cas de symptômes sévères, il est impératif de consulter un médecin ou un service d’urgences.

Pour limiter les effets indésirables, il est conseillé de :

Laver abondamment la peau à l’eau et au savon,

Rincer les yeux chez un spécialiste si nécessaire,

Consulter un médecin en cas de difficultés respiratoires,

Boire de l’eau pour diluer les éventuels poils ingérés.

Prévention et bonnes pratiques

Quelques précautions permettent de limiter les risques liés aux chenilles processionnaires :

✅ Ne pas manipuler les chenilles ni perturber une procession,
✅ Porter des vêtements couvrants,
✅ Éviter de se toucher le visage et se changer après une exposition,
✅ Prendre une douche et laver ses vêtements à plus de 60°C en cas de contact,
✅ Éviter de faire sécher le linge en extérieur près des pins par temps venteux.

Par ailleurs, l’installation de pièges à phéromones en fin d’été (août-septembre) et l’application de méthodes de lutte biologique ou chimique au printemps sont des mesures recommandées pour limiter la propagation de ces nuisibles.

Arrêté Municipal en date du 24 Mars 2025 :